Munster’Trail, je vois la vie en Vosges

Munster’Trail, je vois la vie en Vosges

15 août 2019 0 Par Trail en couleurs

20 octobre 2018 Munster’trail

70 km et 4000 m de D+ en 10h56

Les Vosges pour un week-end de trail, l’objectif de l’automne 2018 : c’est un choix de mon club, plusieurs distances et difficultés proposées sur le week-end pour contenter tout le monde.
Des paysages magnifiques, plein de sourires et de bonheur mais aussi de la souffrance et des doutes. J’ai choisi la plus longue distance, je n’ai jamais fait si long : 70 km et 4000 m de D+.

Je connais un peu le type de chemin et de profil, en avril nous avons fait un week-end choc dans les Vosges avec mon club, ce n’est donc pas l’inconnu total. Je sais par exemple que les cailloux sont mieux attachés qu’en Corse. Cette fois, je suis prévenue par des amis traileurs : la dernière descente n’est pas simple à gérer.

Photos avril 2018

 

Ce week-end, à Munster, le temps est magnifique, nous avons de la chance, nous n’aurons pas besoin d’enfiler la veste imperméable imposée dans le matériel obligatoire, ouf. Cependant, en attendant le départ à 4h30 du matin, j’étais content de l’avoir.

Comme à mon habitude je démarre vite, je sais que certains ont besoin de quelques kilomètres pour trouver leur rythme, mais moi je préfère me dégager de la masse du peloton pour ne pas être prise dans des embouteillages au premier rétrécissement ou à la première difficulté.

Un début de course euphorique, pleine de confiance, boostée par les bénévoles au top.

Le petit ballon gravi en compagnie d’un ami du club à la lueur des frontales, on se perd dans la descente mais on se retrouvera dans la montée suivante. Il fait froid dans le fond de la vallée mais très vite on remonte pour rejoindre le Schnepfenried au lever du soleil et la première piste de ski.

Je descends accompagnée de mon ami mais il est plus rapide que moi et me laisse faire, en solitaire, la montée du Kastelberg (1350m d’altitude).

S’en suivent les crêtes magnifiques sous le soleil, le Hohneck (1363m) et le petit Hohneck, et je peux enfin rejoindre l’auberge du Schallern à la mi-course, avec un super comité d’accueil et mes plus grands supporters : mon mari et les enfants 😍. Jusque-là, je suis en pleine forme. La descente ensuite me semble interminable. Arrivée en bas, je traverse un village avec un long passage sur route. Là, je commence à avoir du mal. On a dépassé le marathon depuis quelques kilomètres, mais j’ai l’impression d’être arrivée à ce mur dont on parle souvent. L’énergie revient pour le dernier sommet, le Tanet, et sa piste noire.

Une fin de course un peu plus compliquée avec une douleur musculaire en haut de la cuisse/hanche. Obligée de marcher, alors que l’énergie est encore là, sur les derniers km. Un autre copain du club, tel un sauveur, me rattrape dans la dernière longue descente vers Munster et m’emmène avec lui passer la ligne d’arrivée sous les 11h 😊. Merci pour la motivation.

Mes muscles n’étaient pas tout à fait prêts pour une telle épreuve, mais le manque de préparation a été compensé par l’endurance, la volonté, et surtout la solidarité.